« Entre humour et tristesse, l’écrivain bosniaque évoque dans un style romanesque son insertion en France après son arrivée en 1992.
Adieu Kafka et Dostoïevski, bonjour foyer des demandeurs d’asile. Né en Bosnie en 1964, Velibor Colic arrive à Rennes en 1992 avec le statut de déserteur d’une guerre et d’une armée bosniaque dans lesquelles il a été enrôlé. Il a lâché l’AK-47 après qu’une petite fille de 7 ans qu’il connaissait fut tuée par un sniper sous ses yeux. Il a beau clamer qu’il est «le plus grand espoir de la littérature contemporaine yougoslave»à ceux qui lui demandent de remplir des papiers, encore des papiers, et d’apprendre le français en se concentrant des semaines entières sur une seule phrase («Où est la poste ?»), rien n’y fait, on ne l’écoute pas et c’est à peine si on le voit. […] »
— extrait de l’article « Velibor Čolić à l’école buissonnière de l’exil » paru dans Libération, 17 août 2016
« Velibor Čolić est un écrivain à part. Croate de Bosnie, il est un jeune auteur plein de promesses lorsqu’il connaît le succès avec un premier roman très remarqué. Ce ne sera pas le cas pour le deuxième. Quant au troisième, Les Bosniaques, il brûle pendant le siège de Sarajevo. C’est sous le même titre que paraît, en 1993, un bouleversant recueil de témoignages du front, qui marque le début de sa carrière d’écrivain en France. Depuis, Čolić, qui, après un périple européen, a trouvé refuge en France en 1992, explore différentes veines qui toutes explorent l’histoire troublée de son pays et font de lui un écrivain essentiel. »
Gabrielle Napoli
— extrait de l’article « Un homme parmi les ombres » à lire sur le site En attendant Nadeau
« Avec Manuel d’exil, l’écrivain d’origine bosnienne revient sur les premières années de son exil en France quand la guerre faisait rage dans les Balkans. Le roman d’un soldat et d’un réfugié, d’un jeune homme qui murmure des complaintes « stupides et enfantines ». »
Laurent Geslin
— extrait de l’article « Velibor Čolić ou les mots de l’exilé » paru sur le site Médiapart
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Ecouter / podcaster l’émission « Europe 1 social club » de Frédéric Taddei du 25 juillet 2016
Frédéric Taddeï reçoit Claude BOLI, docteur en histoire contemporaine et en sociologie ; Aymon de LESTRANGE, historien des religions ; Philippe CORCUFF, maître de conférences de science politique ; Clara et Armand du groupe AGAR AGAR ; Velibor COLIC, écrivain.
[…] « Dans ce Manuel d’exil sous lequel se cache un roman autobiographique, le migrant écrivain recompose ses souvenirs avec liberté. Mais attention : comme l’indique le sous titre narquois, « Comment réussir son exil en trente-cinq leçons », Čolić ne fait jamais dans le larmoyant ou le pathos facile. Son credo : « On n’est pas obligé d’être triste pour être sérieux ! ». Les mésaventures de son alter ego de papier sont cocasses, qu’il raconte ses tentatives pas toujours heureuses auprès des femmes ou l’art de la débrouille en milieu hostile, ce qui revient parfois au même […] Aujourd’hui, un quart de siècle après son arrivée, s’il n’a pas encore eu le Goncourt, il en est à son cinquième livre écrit en français. Il s’est taillé une vie en Bretagne, mais garde les yeux braqués sur son pays. Et cette fois, la gravité est là. » La plupart des kalachnikovs qui arrivent en Europe passent par l’ex-Yougoslavie. Les attentats de Bruxelles et Paris sont survenus en boomerang, parce que l’Europe a raté son rendez-vous avec l’Histoire. En Yougoslavie, il fallait agir fermement et mettre fin a la purification ethnique. L’Europe n’a pas agi, quelle crédibilité a-t-elle aujourd’hui ? » S’il dit que les Français ont le tort d’être trop souvent pessimistes, il plaide pourtant pour la vigilance. « Nous n’avons pas trente-six batailles devant nous aujourd’hui. On doit défendre l’humanisme et la fraternité, même si cela peut sembler naïf. Si on n’y arrive pas, j’ai peur pour nous tous. Car j’entends des chants assez effrayants résonner, des chemises tirant vers le brun réapparaître. L’Histoire a tendance à bégayer comme un vinyle rayé. » »
Sophie Pujas
— extrait de l’article « Joue-la comme Balzac ! » paru dans « Le Point », le 14 juillet 2016
« […] Le réfugié, lui, s’entraîne à oublier, tombe souvent amoureux, boit, écrit, publie, croise des auteurs reconnus et heureux de l’être. Il a choisi de rédiger en français « II me faut apprendre le plus rapidement possible le français. Ainsi, ma douleur restera à jamais dans ma langue maternelle ». Le texte pose une question « Peut on écrire après Sarajevo ? », et y répond peut-être, avec humour, vivacité, tristesse et âpreté à la fois. Écrire, et après ? Après, il ne reste qu’a chanter, très fort « Et une nouvelle fois nous trinquons, nous buvons et nous chantons a tue tête ». »
N.P.
— extrait de l’article paru dans Le canard enchaîné, le 13 juillet 2016
La revue mensuelle consacrée à la littérature contemporaine « Le matricule des anges » n°174 (juin 2016) consacre un large dossier à Velibor Čolić et à l’ensemble de son oeuvre, à l’occasion de la parution de son roman « Manuel d’exil » aux éditions Gallimard.
« Avec « Manuel d’exil », récit fragmenté et lumineux d’une errance perpétuelle, l’humanité résiste à l’air du temps autant qu’aux méfaits de l’Histoire. »
— Le matricule des anges, juin 2016
Au sommaire également : Gilles Ortlieb, les éditions Antidata, Mario Vargas Llosa, Hwang Sok-yong, Ishikawa Takuboku, Joseph Andras, Yves Bonnefoy, Manuel Puig, William Boyle…
Le magazine est disponible en librairie, kiosque et médiathèque…
Plus d’informations sur le site de la revue
Sur France culture, l’émission de Christophe Ono-dit-Biot « Le temps des écrivains » du 11 juin 1016, était consacrée au thème de « l’exil ». Autour du micro : Daniel Arsand, Doan Bu et Velibor Čolić.
« De l’humour pour traiter d’un sujet douloureux, voilà le pied de nez que fait l’auteur slave à sa vie d’exilé. […] Velibor Čolić n’est pas un garçon qui gémit, il préfère l’ironie et la malice pour décrire la condition des réfugiés, des migrants, des errants et la transformer en belle oeuvre picaresque. »
Christine Ferniot
— extrait de l’article à lire dans le magazine LIRE juillet/août 2016

« Alternant poésie sombre et douce ironie, ce roman d’inspiration autobiographique – « briques de vérité scellées par le ciment de la fiction » – est le manifeste d’une ambition folle et d’une foi inébranlable en la littérature. Une conviction nourrie par un « désir de revanche » qui a permis à l’auteur de surmonter les difficiles premières années d’exil. »
Virginia Bart
— extrait de l’article L’ « illettré » qui visait le Goncourt paru dans Le monde, le 17 juin 2016
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« J’étais parti pour me cacher, pas en exil, reconnaît-il aujourd’hui […] Je me sentais comme un animal effrayé. J’ai dû retrouver la verticalité de l’homme. »
— extrait de l’article « Manuel d’exil » de Velibor Colic, retrouver l’humanité, 9 juin 2016, in journal La Croix
Émission « Bibliothèque Médicis » de Jean-Pierre Elkabbach diffusée sur Public Sénat, vendredi 27 mai 2016. Parmi les invités, Velibor Čolić y évoque notamment « Manuel d’exil. Comment réussir son exil en trente-cinq leçons » paru aux éditions Gallimard.
« Après Ederlezi et Sarajevo omnibus, textes somptueux concernant sa patrie, Velibor Čolić revient sur son parcours personnel et propose son Manuel d’exil, roman cicatrice, tracé d’une encre acide et drôle, qui s’affirme marxiste, tendance Groucho. »
Christian Lutz-Sorg
— extrait de l’article « Mots d’exil » paru dans « DNA / Dernières Nouvelles d’Alsace », le 2 juin 2016
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« Dans son nouveau roman, l’écrivain Velibor Čolić livre un récit picaresque d’un réfugié bosniaque dans la France des années 1990.
Qu’on ne s’y méprenne pas : sous couvert d’un superbe récit picaresque et buissonnier, gorgé d’humour et de dérision, émaillé d’horreurs, le nouvel opus de Velibor Čolić a pour sujet cardinal la littérature et l’écriture. En 1992, Čolić débarque en France, avec quelques frusques, un rosaire, un manuscrit et un portrait d’Emily Dickinson. […] »
© Le Figaro, 26 mai 2016
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Chronique à lire sur le blog littéraire « D’une berge à l’autre — Journal d’un lecteur curieux » (19 mai 2016)
AFP
« Un migrant, c’est un homme sans visage, une statistique. C’est mon devoir de dire que les migrants ne sont pas que des pauvres, tristes ou blessés, des voleurs, mais aussi des gens qui peuvent écrire des poèmes ou tomber amoureux », affirme-t-il.
S’il portait ce livre depuis des années, Velibor Colic souligne sa « sensibilité particulière » à la « tragédie humaine » de la crise des réfugiés.
« Est-ce que la grande Europe a peur des enfants et des femmes? » demande-t-il devant les images de familles aux frontières. « Si c’est vrai, c’est grave ».
« J’ai peur qu’aujourd’hui ce soit beaucoup plus compliqué, que des choses se soient dégradées, que les pistes soient brouillées », affirme-t-il. « Notre rapport aux autres, c’est le plus grand défi du XXIe siècle et si on tombe là, on va tomber tous ensemble, migrants ou pas ».
— Extrait de l’article | 11/05/2016 11:25:00 – Paris (AFP) © 2016 AFP
« Manuel d’exil »: quand un écrivain revient sur sa vie d’ex-migrant
Le point via AFP | 11 mai 2016
Lire l’article complet, ici
« Manuel d’exil » de Velibor Čolić, récit ironique d’un ancien migrant
Ouest France via AFP | 11 mai 2016
Lire l’article complet, ici
« Velibor Čolić revient avec un roman aux accents autobiographiques sous forme de guide de survie pour toute personne contrainte à l’exil. »
Sean J. Rose
— extrait de l’article « Le « routard » du migrant » paru dans « Livre Hebdo » le 29 avril 2016 2016
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